Le renouveau de la harpe celtique en Bretagne
Amzer nevez an geltiek e Breizh

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La statue gauloise de Paule - près de Rostrenen - trouvée en 1988, daterait de la fin du IIème siècle avant Jésus-Christ. C’est la seule sculpture celtique et le seul témoignage iconographique des Celtes, représentant un cordophone avec autant de détails. La harpe des Celtes n’est sans doute pas la plus ancienne harpe de l’Humanité. On considère que cet instrument à cordes multiples est joué depuis plus de cinq mille ans, sur tous les continents ; et dans la Bible, le Roi David joue de la harpe. Ce qui semble plus certain, c’est que ce sont les irlandais qui ont fait de cet instrument rudimentaire la harpe célébrée par tout le Moyen Age. En Bretagne, une charte du XIème siècle porte nomination d’un certain Cadiou comme harpeur officiel du duc Hoël, et au XIIème Richard Cœur de Lion fait appel aux harpeurs bretons pour son couronnement. Pour le reste, certaines représentations de l’instrument – comme le plafond peint du couvent des Catherinettes à Dinan, ou différents motifs architecturaux d’églises (sur la cathédrale de Tréguier ou celle de Quimper, pour exemples), paraissent attester de sa présence. Mais s’agissait-il bien d’une harpe "bretonne" ? A ce jour nulle trace concrète de l’instrument, ni d’un répertoire spécifique …
L’aventure musicale du "renouveau" de la harpe celtique débute donc un soir de novembre 1953, quand le petit Alan (il a 8 ans) joue pour la première fois à la Maison de la Bretagne à Paris, sur la fameuse Telenn Gentañ de son père. Vingt ans plus tard, un concert mythique à L’Olympia (1972) consacre le nouveau "barde" qui totalise aujourd’hui 21 disques, des concerts dans le monde entier et des rencontres musicales diverses.
Le succès d’Alan Stivell dans les années 70/80 va provoquer un véritable engouement pour la pratique de l’instrument, même si beaucoup d’apprentis musiciens séduits par la harpe celtique se heurtent à l’époque à l'absence quasi totale d’enseignants et d’instruments. Heureusement, au fil des ans, de jeunes professeurs apparaissent et tout un réseau associatif d’écoles de musique proposant son enseignement se met en place. Cet enseignement se développe alors sans tapage sur un bouche à oreille efficace et sur l’émerveillement des enfants devant l'instrument, de telle sorte que la harpe celtique est devenue aujourd'hui un instrument roi en Bretagne. Pour autant, quelques-uns persistent à s'interroger malgré tout sur l'utilisation idéologique de l'instrument "redécouvert" ...
Fiche Technique
Titre Le renouveau de la harpe celtique en Bretagne
Genre Documentaire de Création
Durée 50 mn
Année de Production 2003
Production France 3 Ouest
Réalisation Alain Gallet
Image Camille Le Quellec Son Laurent Mahéo / Jean-Yves Guédeu
Lumière Laurent Lallemand Montage Claude Le Gloux
Mixage Thierry Compain
Commentaire Alain Gallet
Lu par Alain Gallet, Delphine Grimont (version langue française),
Lu par Annaïg Kervella, Bernez Quillien (version langue bretonne)
Intervenants
Les musiciens Alan Stivell, Myrdhin, Kristen Nogues, les Triskell (Pol et Hervé Quefféléant), Tristan Le Govic, le duo Sedrenn (Elisa Vellianiti et Christine Merienne), Anne-Marie Jan, Dominique Bouchaud et l’ensemble Telenn Kemper Les luthiers Marin Lhopiteau, Denis Brevet, Jakez François (société Camac) Les élèves de l’Ecole Nationale de Musique de Quimper et de l’école de musique du Simurel de Plougastell-Daoulas

Cathédrale de St-Tugdual, Tréguier (XIV-XVème siècle)

Cathédrale St-Corentin, Quimper (début XVème siècle)

âne à la harpe, Ancienne cathédrale de Nantes (fin du XIème siècle)

Cathédrale de St-Tugdual, Tréguier (XIV-XVème siècle)